Rapport du directeur de l’Unité des enquêtes spéciales - Dossier nº 23-TFP-044

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Mandat de l’UES

L’Unité des enquêtes spéciales (« l’UES » ou « l’Unité ») est un organisme civil d’exécution de la loi qui enquête sur les incidents mettant en cause un agent et impliquant un décès, une blessure grave, la décharge d’une arme à feu contre une personne ou une allégation d’agression sexuelle. Selon la définition de la Loi de 2019 sur l’Unité des enquêtes spéciales (Loi sur l’UES), « agents » s’entend des agents de police, des agents spéciaux employés par la Commission des parcs du Niagara et des agents de la paix en vertu de la Loi sur l’Assemblée législative. La compétence de l’UES s’étend à plus de 50 corps de police municipaux, régionaux et provinciaux en Ontario.

En vertu de la Loi sur l’UES, le directeur de l’UES doit établir, d’après les preuves recueillies dans le cadre d’une enquête, s’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un agent a commis une infraction criminelle. Si de tels motifs existent, le directeur a le pouvoir de faire porter une accusation criminelle contre cet agent. Par contre, en l’absence de tels motifs, le directeur ne peut pas porter d’accusation. Dans ce cas, un rapport d’enquête est rédigé et rendu public, sauf s’il portait sur des allégations d’agression sexuelle, auquel cas le directeur de l’UES peut consulter la personne concernée et exercer son pouvoir discrétionnaire de ne pas publier le rapport pour protéger la vie privée de la personne concernée.

Restrictions concernant la divulgation de renseignements

Loi de 2019 sur l’Unité des enquêtes spéciales

En vertu de l’article 34, certains renseignements peuvent être omis de ce rapport, notamment :
  • le nom d’un agent impliqué, d’un agent témoin, d’un témoin civil ou d’une personne concernée, ainsi que tout renseignement permettant d’identifier ces personnes; 
  • des renseignements qui pourraient amener à ce que l’identité d’une personne ayant signalé avoir été agressée sexuellement soit révélée dans le contexte de l’agression sexuelle; 
  • des renseignements qui, de l’avis du directeur de l’UES, peuvent présenter un risque de préjudice grave pour une personne; 
  • des renseignements qui divulguent des techniques ou méthodes d’enquête; 
  • des renseignements dont la diffusion est interdite ou restreinte par la loi; 
  • des renseignements pour lesquels la protection de la vie privée d’une personne obtenue grâce à leur non-publication l’emporte clairement sur l’intérêt public de les publier.

Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée

En vertu de l’article 14 (article relatif à l’exécution de la loi), certains renseignements peuvent être omis de ce rapport, notamment : 
  • des renseignements qui révèlent des techniques ou méthodes d’enquête confidentielles utilisées par des organismes chargés de l’exécution de la loi; 
  • des renseignements dont on pourrait raisonnablement s’attendre à ce que leur divulgation ait pour effet de faire obstacle à une question qui concerne l’exécution de la loi ou à une enquête menée préalablement à une instance judiciaire. 
En vertu de l’article 21 (article relatif à la vie privée), le présent rapport ne contient aucun renseignement personnel protégé, notamment : 
  • les noms de personnes, y compris des témoins civils et des agents impliqués et témoins; 
  • des renseignements sur le lieu de l’incident; 
  • les déclarations des témoins et les éléments de preuve qui ont été fournis à l’UES à titre confidentiel dans le cadre de l’enquête; 
  • d’autres identifiants susceptibles de révéler des renseignements personnels sur les personnes concernées par l’enquête. 

Loi de 2004 sur la protection des renseignements personnels sur la santé

En vertu de cette loi, le présent document ne contient aucun renseignement personnel sur la santé de personnes identifiables.

Autres instances, processus et enquêtes

Il se peut que certains renseignements aient été omis du présent rapport parce que leur divulgation pourrait compromettre l’intégrité d’autres instances liées au même incident, par exemple des instances pénales, des enquêtes du coroner, d’autres instances publiques ou d’autres enquêtes menées par des organismes d’exécution de la loi.

Exercice du mandat

En vertu de l’article 15 de la Loi sur l’UES, l’UES peut enquêter sur la conduite d’agents (agents de police, agents spéciaux de la Commission des parcs du Niagara ou agents de la paix en vertu de Loi sur l’Assemblée législative) qui pourrait avoir entraîné un décès, des blessures graves, une agression sexuelle ou la décharge d’une arme à feu contre une personne.

Une personne subit une « blessure grave » qui relève de la compétence de l’UES si, selon le cas : elle subit une blessure pour laquelle elle est admise à l’hôpital, elle souffre d’une fracture du crâne, d’un membre, d’une côte ou d’une vertèbre, elle souffre de brûlures sur une grande partie du corps, ou elle subit une perte de la vision ou de l’ouïe par suite d’une blessure.

De plus, une « blessure grave » désigne toute autre blessure subie par une personne susceptible d’avoir des répercussions sur la santé ou le confort de cette personne et qui n’est pas de nature passagère ou bénigne.

Le présent rapport porte sur l’enquête menée par l’UES sur un incident au cours duquel une arme à feu a été déchargée par la police sur un adolescent de 15 ans (le « plaignant »).

L’enquête

Notification de l’UES [1]

Le 14 février 2023, à 1 h 19, le service de police de Toronto (SPT) a informé l’UES de ce qui suit :

Le 14 février 2023, juste après minuit, des agents de police en uniforme ont donné suite à un appel concernant un homme qui courait avec un couteau dans le secteur des rues King Ouest et York. Les agents de police ont trouvé le plaignant en possession d’un couteau. Un agent de police a déchargé une arme à létalité atténuée à deux reprises, mais le plaignant a pu s’enfuir en courant. Ce dernier a été poursuivi jusqu’au 320 de la rue Bay, où un véhicule de police l’a coincé et des agents l’ont appréhendé. Transporté à l’hôpital pour enfants malades (The Hospital for Sick Children), le plaignant a reçu un diagnostic ne faisant état d’aucune blessure grave.
 

L’équipe

Date et heure de l’envoi de l’équipe : Le 14 février 2023 à 2 h 02

Date et heure d’arrivée de l’UES sur les lieux : Le 14 février 20223 à 3 h 40

Nombre d’enquêteurs de l’UES assignés : 4
Nombre d’enquêteurs spécialistes des sciences judiciaires de l’UES assignés : 1
 

Personne concernée (le « plaignant ») :

Adolescent de 15 ans, a participé à une entrevue

Le plaignant a participé à une entrevue le 14 février 2023.


Témoins civils

TC n° 1 N’a pas participé à une entrevue; une déclaration enregistrée à l’aide d’une caméra d’intervention de la police a été obtenue et examinée.
TC n° 2 N’a pas participé à une entrevue; une déclaration enregistrée à l’aide d’une caméra d’intervention de la police a été obtenue et examinée.
TC n° 3 N’a pas participé à une entrevue; une déclaration enregistrée à l’aide d’une caméra d’intervention de la police a été obtenue et examinée .
TC n° 4 N’a pas participé à une entrevue; une déclaration enregistrée à l’aide d’une caméra d’intervention de la police a été obtenue et examinée .

Agents impliqués

AI A participé à une entrevue; notes reçues et examinées

L’agent impliqué a participé à une entrevue le 29 mars 2023.


Agents témoins

AT n° 1 A participé à une entrevue
AT n° 2 A participé à une entrevue
AT n° 3 A participé à une entrevue
AT n° 4 A participé à une entrevue
AT n° 5 N’a pas participé à une entrevue, mais ses notes ont été reçues et examinées
AT n° 6 N’a pas participé à une entrevue, mais ses notes ont été reçues et examinées

Les agents témoins ont participé à une entrevue entre le 14 et le 28 février 2023.


Éléments de preuve

Les lieux

L’incident en question a commencé à l’intersection des rues Bay et King Ouest, à Toronto, puis a progressé vers le nord en direction de l’intersection des rues Bay et Adelaide et de la région environnante.

L’examen des lieux dans le secteur de l’angle nord-ouest des rues Bay et King Ouest a révélé des preuves du déploiement d’une arme à impulsions (portes de cartouches et disques d’identification anti-délinquance) et du déploiement d’une arme à feu à létalité atténuée (trois cartouches d’arme, deux projectiles qui ressemblent à une chaussette). Un défaut constaté sur un panneau publicitaire en verre sur les lieux de l’incident laisse penser qu’il a été causé par l’impact d’un projectile à létalité atténuée qui ressemble à une chaussette.


Figure 1 - Projectile qui ressemble à une chaussette

Figure 1 - Projectile qui ressemble à une chaussette


Plus au nord, sur le trottoir ouest de la rue Bay, près de l’entrée d’une banque, se trouvait une sonde d’arme à impulsions.

Dans le secteur du 302 de la rue Bay, plusieurs pièces à conviction ont été trouvées, notamment des portes de cartouches d’arme à impulsions, une sonde d’arme à impulsions et des disques d’identification anti-délinquance.

Un véhicule de police se trouvait au 320 de la rue Bay, dont l’entrée est en alcôve. Il s’agissait d’un Ford Explorer 2020 entièrement identifié, orienté vers le sud-ouest sur le trottoir. Un fusil à pompe Remington 870 de calibre 12 à létalité atténuée se trouvait sur le siège arrière du véhicule. L’arme à feu à létalité atténuée était peinte en orange et clairement identifiée comme une arme à létalité atténuée. La culasse et le chargeur de l’arme étaient vides. Il y avait deux cartouches de fusil de chasse Super Sock dans une cartouchière montée sur le boîtier de culasse.


Figure 2 – Fusil à pompe 870 de calibre 12 à létalité atténuée

Figure 2 – Fusil à pompe 870 de calibre 12 à létalité atténuée


L’examen de l’alcôve a permis de relever des preuves de divers déploiements d’armes à impulsions, notamment deux sondes d’armes à impulsions (Taser modèle X2), deux sondes d’armes à impulsions (Taser modèle 7), quatre portes de cartouches d’armes à impulsions (Taser modèle X2) et des disques d’identification anti-délinquance.

Éléments de preuve matériels

Les preuves matérielles recueillies comprenaient trois cartouches à tir coup par coup, deux projectiles à létalité atténuée, trois portes de cartouche d’arme à impulsions, six sondes Taser X2, deux sondes Taser 7, trois disques d’identification anti-délinquance, trois cartouches Taser X2 et une cartouche Taser 7.


Figure 3 - Arme à impulsions

Figure 3 - Arme à impulsions

Éléments de preuve médicolégaux

Au poste de police, le SPT a fourni à l’UES l’équipement policier suivant à examiner.

Arme à impulsions de l’AT n° 1

Les données téléchargées de cette arme indiquent qu’elle a été utilisée et que la cartouche 1 a été déployée vers 23 h 30 [2]. Deux secondes plus tard, le bouton « Arc » a été enfoncé. Dix-neuf secondes plus tard, l’arme a été remise en position de sécurité [3].
 

Arme à impulsions de l’AT n° 4

Les données téléchargées de cette arme indiquent qu’elle a été utilisée à 23 h 41 pendant quatre secondes [4].
 

Arme à impulsions de l’AT n° 2

Les données téléchargées de cette arme indiquent que la cartouche 1 a été déployée à 23 h 34 min 15 s pendant cinq secondes et que la cartouche 2 a été déployée à 23 h 34 min 30 s pendant cinq secondes [5].
 

Arme à impulsions - Déclaration de l’AT n° 3

Les données téléchargées de cette arme indiquent qu’elle a été utilisée à 23 h 32 min 52 s pendant neuf secondes [6].

Éléments de preuve sous forme de vidéos, d’enregistrements audio ou de photographies [7]

L’UES a obtenu sept vidéos captées avec la caméra d’intervention, quatre vidéos du système de caméra installé dans le véhicule de police et quatre déclarations de citoyens enregistrées à l’aide d’une caméra d’intervention. Ces éléments de preuve concernent l’incident qui a précédé l’arrivée de la police.

Un enregistrement sonore des communications a également été obtenu.

Une caméra fixée sur un bâtiment situé à l’angle nord-est des rues Bay et Adelaide a filmé l’arrestation. La vidéo a été obtenue.

Vidéo captée à l’aide de la caméra d’intervention


L’AI

Le 13 février 2023, vers 23 h 32, on voit l’AI au volant d’un véhicule de police identifié. Des lumières d’urgence sont visibles au premier plan. L’AI s’arrête en direction ouest sur le côté nord de la rue King, à l’ouest de la rue Bay, à côté d’un autobus de la Commission de transport de Toronto (CTT). L’agent sort par la portière du conducteur à 23 h 32 min 31 s muni d’une arme à létalité atténuée. Il se tourne vers la gauche pour faire face à l’arrière de son véhicule de police. On aperçoit le plaignant à l’arrière du véhicule de police, du côté du conducteur. Le champ de vision est bloqué par la crosse de l’arme à létalité atténuée. L’AI lève l’arme à létalité atténuée de manière à tirer; cependant, comme le son n’était pas encore activé sur les images, il est impossible de savoir si l’arme a été déchargée ou non.

Le plaignant quitte le côté de l’autobus en courant et traverse à l’arrière du véhicule de police jusqu’au trottoir nord de la rue King Ouest. Un agent de police [maintenant connu comme étant l’AT n° 4] se tient dans la rue. Le plaignant court en direction nord-est en traversant l’angle nord-ouest des rues King Ouest et Bay, puis en direction nord sur le trottoir ouest de la rue Bay. L’AI le poursuit à pied.

Vers 23 h 33 min 3 s, on voit un véhicule de police entièrement identifié immobilisé face à un bâtiment au 320 de la rue Bay, c’est-à-dire le côté ouest de la rue Bay, juste au sud de l’angle sud-ouest des rues Adelaide et Bay. L’AI place son arme à létalité atténuée sur le capot de la voiture de patrouille et participe à l’arrestation.


L’AT n° 4

L’AT n° 4 est le passager du véhicule de police que conduit l’AI. L’agent sort par la portière côté passager avant à 23 h 32 min 4 s Il semble être près du sol. On aperçoit un autobus de la CTT en direction est sur la rue King Ouest et un VUS de police entièrement identifié stationné devant le véhicule de l’AI, de biais, à l’arrière du côté conducteur de l’autobus de la CTT.

L’AI avance sur une très courte distance, l’AT n° 4 étant sorti du véhicule de police. L’agent se rend jusqu’à l’aile avant droite du véhicule que l’AI avait arrêté. L’AT n° 4 se retourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour faire face à l’arrière du véhicule de police et on voit le plaignant en train de courir vers l’est sur le trottoir nord à côté du véhicule de police. L’AT n° 4 se retourne de nouveau et fait face au plaignant en pointant son arme à impulsions sur lui. Il semblerait que l’AT n° 4 ait déployé son arme à impulsions. Le plaignant passe du trottoir à la rue en courant vers le sud et contourne l’arrière du véhicule de police. On entend trois coups de feu.

Le plaignant court depuis l’arrière du véhicule de police jusqu’au trottoir nord, puis traverse l’angle des rues King Ouest et Bay en diagonale vers le nord-est. Il continue à courir vers le nord sur le trottoir ouest de la rue Bay. Un agent de police de grande taille en uniforme, soit l’AT n° 2, court devant l’AT n° 4, tous deux se dirigeant vers l’angle sud-ouest des rues Adelaide et Bay.

On voit un véhicule de police entièrement identifié immobilisé face à la façade du bâtiment situé au 320 de la rue Bay. Un agent de police, soit l’AT n° 3, se précipite dans l’alcôve du bâtiment et deux autres agents de police arrivent du côté opposé du véhicule de police. On entend des cris et le bruit d’une arme à impulsions.


L’AT n° 1

Le 13 février 2023, à 23 h 27, l’AT n° 1 conduit un véhicule de police entièrement identifié, qu’il immobilise sur la rue Bay, au sud de la rue King Ouest. On voit le plaignant debout devant la portière du conducteur, puis en train de s’accroupir. On entend crier « Lâchez le couteau, éloignez-vous » depuis l’intérieur du véhicule de police. L’AT n° 1 tient son arme à impulsions dans sa main droite et, au cours d’une conversation avec l’AT n° 2, les deux agents décident de ne pas sortir du véhicule. L’AT n° 1 indique à la radio qu’un jeune homme tourne autour de son véhicule de police avec un couteau à la main.

Le plaignant se rend à l’avant du véhicule et l’AT n° 1 ouvre la portière du conducteur. Quelqu’un crie : « Lâchez le couteau ». Le plaignant s’approche de la portière et l’AT n° 1 la ferme. Les agents de police indiquent à nouveau à la radio que le plaignant court autour de leur véhicule avec un couteau à la main. Le véhicule de police avance ensuite puis effectue un virage à 360 degrés dans la rue.

Vers 23 h 31 min 44 s, on aperçoit des lumières d’urgence et on entend le son des sirènes qui s’approchent. Le plaignant prend la fuite en direction nord-ouest vers les rues Bay et King Ouest. L’AT n° 1 indique à la radio que le plaignant a couru vers l’ouest sur la rue King Ouest à partir de la rue Bay.

Vers 23 h 32 min 7 s, l’AT n° 1 immobilise le véhicule de police vers l’arrière du côté conducteur d’un autobus de la CTT qui se dirigeait en direction est sur la rue King Ouest. L’agent ordonne en criant « Posez ce couteau » et pointe son arme à impulsions par la fenêtre du conducteur de son véhicule de police. On voit quelqu’un passer de l’avant à l’arrière du véhicule de police du côté du conducteur. L’AT n° 1 sort de son véhicule de police. Alors qu’il se dirige vers l’arrière du véhicule de police, on aperçoit l’AT n° 2 traverser en courant l’angle des rues King Ouest et Bay en direction nord-est. L’AT n° 1 dépasse en courant un agent de police [on sait maintenant qu’il s’agit de l’AI] qui tient une arme à létalité atténuée. L’agent court vers le nord sur le trottoir ouest de la rue Bay; l’AI le dépasse en courant.

Vers 23 h 33 min 11 s, l’AT n° 1 se rend dans l’alcôve de l’immeuble situé au 320 de la rue Bay. Le plaignant se tient devant une porte située sur le côté est de l’alcôve. Un agent de police à sa droite, soit l’AT n° 3, déploie son arme à impulsions, puis l’AT n° 1 fait pareil. Le plaignant tombe au sol et on lui menotte les poignets dans le dos.


L’AT n° 2

Le 13 février 2023 à 23 h 29, l’AT n° 2 prend place dans le siège passager d’un véhicule de police conduit par l’AT n° 1 qui l’immobilise face au nord sur la rue Bay, soit au sud de la rue King Ouest. On aperçoit le plaignant dans le rétroviseur du côté passager. Il se trouve du même côté, à l’arrière du véhicule de police.

Vers 23 h 30, on voit le plaignant debout du côté passager du véhicule de police, les mains en l’air pour indiquer qu’il ne tient rien. Le plaignant se penche, hors du champ de la caméra et l’AT n° 2 ordonne : « Lâchez le couteau ». Le plaignant se relève alors tenant un grand couteau dans la main gauche.


Figure 4 - Couteau du plaignant

Figure 4 - Couteau du plaignant


Le plaignant disparaît du champ de vision et un agent de police dit : « L’homme court autour de la voiture de police avec un couteau à la main et il essaie de monter à bord. »

Vers 23 h 31, l’AT n° 1 avance et effectue un virage à 360 degrés sur la rue Bay. On voit le plaignant momentanément du côté passager du véhicule de police qui commence à rouler vers le nord sur la rue Bay.

Vers 23 h 31 min 44 s, un agent de police signale que le plaignant court vers l’ouest sur la rue King Ouest depuis la rue Bay. Le véhicule de police s’immobilise et fait face à l’ouest dans la voie de circulation nord. On aperçoit un autobus de la CTT en direction est sur la rue King Ouest. Le plaignant va de l’arrière du véhicule de police et ce, du côté passager, jusqu’à l’avant, puis revient vers l’arrière du véhicule. L’AT n° 2 lui ordonne en criant de lâcher le couteau. L’agent sort et court vers le nord-est en traversant l’angle nord-ouest des rues King Ouest et Bay, puis vers le nord sur la rue Bay.

Vers 23 h 32 min 43 s, l’AT n° 2 crie « Taser, Taser, Taser » et déploie son arme à impulsions. Le plaignant, qui se trouve sur la chaussée, revient en courant sur le trottoir ouest de la rue Bay et continue à courir vers le nord. L’AT n° 2 arrive au coin du bâtiment situé à l’angle sud-ouest des rues Adelaide et Bay, au 320 de la rue Bay. Deux autres agents de police, soit l’AT n° 1 et l’AT n° 3, entrent dans l’alcôve du bâtiment et déploient leurs armes à impulsions. Le plaignant est arrêté.


Les AT n° 6 et n° 5

Le 13 février 2023, à 23 h 32 min 52 s, on voit l’AT n° 5 au volant d’une voiture de police effectuant un virage à gauche pour faire face à l’alcôve avant de l’immeuble situé au 320 de la rue Bay. Le plaignant se trouve devant le capot du véhicule de police. Il s’installe dans l’alcôve et les AT n° 5 et 6 sortent du véhicule de police. L’AT n° 6 est en possession d’une arme à létalité atténuée qui obstrue le champ de vision de sa caméra d’intervention. Plusieurs agents de police s’approchent du plaignant et l’appréhendent.
 

Vidéo d’une caméra installée à bord du véhicule


Véhicule occupé par l’AT n° 1 et l’AT n° 2

Le 13 février 2023, à 23 h 29 min 16 s, l’AT n° 1 communique la description d’un suspect armé d’un couteau [on sait maintenant qu’il s’agit du plaignant]. On aperçoit le plaignant sur le trottoir est de la rue Bay, au nord de la rue King. L’AT n° 1 et l’AT n° 2 indiquent par intermittence que le plaignant a un couteau, qu’il frappe sur les vitres du véhicule de police et qu’ils ne sortent pas du véhicule. Cette situation dure un certain temps et on ordonne au plaignant de lâcher le couteau.

L’AT n° 1 fait avancer le véhicule de police et effectue un virage à 360 degrés sur la rue Bay. Le plaignant reçoit d’autres ordres lorsque le véhicule de police s’immobilise. On aperçoit des gyrophares et on entend le bruit des sirènes de trois véhicules de police qui s’approchent. Le plaignant traverse la rue Bay en courant en direction nord-ouest et l’AT n° 1 indique que le plaignant court en direction ouest sur la rue King Ouest.

L’AT n° 1 tourne à gauche sur la rue King Ouest. On voit un autobus de la CTT face à l’est, immobilisé sur la voie de circulation en direction est. L’AT n° 1 se dirige vers un deuxième autobus de la CTT, immobilisé derrière le premier autobus.

Vers 23 h 32 min 13 s, on voit le plaignant sur le côté droit du pare-brise avant de la voiture de patrouille, près du trottoir nord, puis il quitte le champ de vision de la caméra. Le véhicule de police reste immobile.


Véhicule occupé par l’AI et l’AT n° 4

Le 13 février 2023, à 23 h 31 min 44 s, on aperçoit l’AI en train de rouler en direction sud sur la rue Bay, à partir de la rue King Ouest, avec ses feux d’urgence allumés. On aperçoit aussi un véhicule de police, immobilisé et orienté vers le nord, dans la voie de circulation est de la rue Bay. Le plaignant quitte le trottoir derrière le véhicule de police immobilisé en courant en direction nord-ouest, traversant la rue Bay et passant devant le côté conducteur de l’AI.

L’AI fait demi-tour et roule vers le nord sur la rue Bay, puis tourne à gauche sur la rue King Ouest. Un autobus de la CTT est immobilisé sur la voie de circulation de la rue King en direction est. L’AI s’avance lentement. Alors qu’il passe devant l’autobus, le partenaire de l’AT n° 4 entend dire que le plaignant se trouve de l’autre côté de l’autobus. Un deuxième autobus de la CTT est immobilisé derrière le premier. L’AI s’arrête derrière le véhicule de police de l’AT n° 1. Le plaignant part de l’arrière du premier autobus et passe à l’arrière du véhicule de police de l’AT n° 1, puis se dirige vers l’avant du véhicule de police de l’AT n° 1, du côté passager. Il se retourne ensuite et court en direction est sur le trottoir nord de la rue King Ouest, hors du champ de vision de la caméra. L’AT n° 2 sort du côté passager du véhicule de police qui le précède, suivi par l’AT n° 1 du côté conducteur. À 23 h 32 min 30 s, on peut entendre trois coups de feu. Le véhicule de police de l’AI reste immobile.


Véhicule occupé par l’AT n° 5 et l’AT n° 6

Le 13 février 2023, à 23 h 32 min 20 s, l’AT n° 5 s’arrête à l’angle nord-ouest des rues Bay et King Ouest. Un autobus de la CTT est immobilisé sur la voie de circulation de la rue King en direction est-ouest. Trois secondes plus tard, on aperçoit le plaignant en train de courir depuis le côté conducteur arrière d’un VUS du SPT, qui était immobilisé face à l’ouest par le côté conducteur de l’autobus de la CTT. Le plaignant traverse la rue King Ouest en courant vers le nord, jusqu’au trottoir nord, et sort du champ de vision de la caméra.

On voit l’AI du côté conducteur arrière d’un véhicule de police situé à côté de l’autobus. L’agent pointe une arme à létalité atténuée en direction du plaignant. Aucun mouvement ni aucun bruit n’indique que l’AI a tiré avec l’arme à létalité atténuée, qu’il abaisse rapidement. Un autre agent de police, soit l’AT n° 4, se trouve sur le trottoir. Un troisième agent de police, soit l’AT n° 2, court depuis plus à l’ouest sur le trottoir nord et dépasse l’AT n° 4. L’AI semble s’arrêter et parler sur sa radio.

L’AT n° 5 fait marche arrière avec son véhicule de police. Alors que l’agent se dirige vers le nord sur la rue Bay, il croise plusieurs agents de police. L’AT n° 5 s’approche de la rue Adelaide et effectue un large virage à gauche, s’arrêtant pour faire face à l’entrée et à l’alcôve de l’immeuble du 320 de la rue Bay.

Vers 23 h 32 min 50 s, l’AT n° 5 arrête son véhicule de police alors que le plaignant fonce dessus. Le plaignant place ses mains sur le capot avant du véhicule de police et se fait repousser vers l’arrière, sans toutefois perdre pied. Le plaignant se heurte à une porte située sur le côté gauche de l’alcôve, puis il fait face à la porte et semble courir sur place. Du côté gauche du champ de vision de la caméra, on voit un agent de police, soit l’AT n° 3, qui entre dans l’alcôve, traverse l’avant du véhicule de police. Il sort ensuite du champ de vision de la caméra. Un deuxième agent de police, soit l’AT n° 1, entre dans le champ de vision depuis la gauche et, dos à la caméra, pointe et déploie son arme à impulsions à 23 h 33 min 9 s. On aperçoit ensuite l’AI dans le champ de vision. Il place son arme à létalité atténuée sur le capot du véhicule de police. Le plaignant est arrêté.


Vidéo du 320 de la rue Bay

La caméra, montée en hauteur sur un bâtiment situé à l’angle nord-est des rues Bay et Adelaide, permet de voir l’intersection, y compris l’alcôve située au 320 de la rue Bay, à l’angle sud-ouest de l’intersection.

À vingt-six secondes depuis le début de la vidéo, on voit le plaignant courir vers le nord sur le trottoir ouest de la rue Bay. Alors qu’il s’approche de l’alcôve du 320 de la rue Bay, un véhicule de police du SPT entièrement identifié s’approche avec ses feux d’urgence allumés au nord de la rue Bay depuis la rue King Ouest. Le véhicule effectue un large virage à gauche et s’arrête en direction sud-ouest, vers l’alcôve. Le plaignant semble ralentir sa course, puis percute le capot avant du véhicule de police. Le plaignant se fait repousser par le véhicule de police, mais reste sur ses pieds, puis il court dans l’alcôve et essaie d’ouvrir une porte située du côté sud de l’alcôve. Le plaignant semble courir sur place; il a l’air affolé. Un agent de police en uniforme, soit l’AT n° 3, entre dans l’alcôve par le côté gauche, passe devant le véhicule de police et semble déployer son arme à impulsions en direction du plaignant. La manœuvre échoue et le plaignant reste sur ses pieds. Un deuxième agent de police, soit l’AT n° 1, entre dans l’alcôve par le côté gauche et déploie avec succès son arme à impulsions. Le plaignant se met à terre et environ six agents de police convergent vers lui.

Enregistrements des communications

Le 13 février 2023, à 23 h 26, le SPT a reçu de nombreux appels concernant un jeune homme armé d’un couteau sur le trottoir, à l’extérieur de la gare Union, sur la rue Front. Une description du plaignant a été transmise par radio. D’autres éléments d’information ont été reçus selon lesquels le plaignant, muni d’un couteau, poursuivait des personnes dans les rues Front et Bay. On ignorait s’il y avait des blessés. Des agents ont été dépêchés sur les lieux. De nombreux autres appelants ont signalé le même incident et une personne de la CTT a précisé que le plaignant brandissait le couteau de la main gauche.

Vers 23 h 31 min 16 s, l’AT n° 2 a indiqué que le plaignant avait frappé les vitres de leur véhicule de police avec le couteau qu’il tenait à la main. Les agents ne sortaient pas du véhicule de police qui était immobilisé sur la rue Bay. L’AT n° 1 a conseillé aux agents de faire preuve de prudence, car le plaignant courait autour de leur véhicule avec le couteau à la main.

Vers 23 h 31 min 57 s, l’AT n° 1 a indiqué que le plaignant courait vers l’ouest sur la rue King Ouest à partir de la rue Bay.

Vers 23 h 32 min 54 s, l’AT n° 4 a indiqué que le plaignant courait vers le nord sur la rue Bay à partir de la rue King Ouest.

Vers 23 h 33 min 41 s, un sergent a indiqué que le plaignant était sous garde. Le sergent a également indiqué qu’une arme à impulsions avait été déployée, puis s’est corrigé et a indiqué qu’une arme à létalité atténuée avait été déployée. L’AT n° 2 a demandé une ambulance pour retirer la sonde de l’arme à impulsions.

Éléments obtenus du service de police

L’UES a examiné les éléments et les documents suivants que lui a remis, à sa demande, le SPT entre le 14 février et le 21 mars 2023 :
  • Rapports sur les détails de l’incident
  • Liste des entités
  • Liste et fonctions de l’agent impliqué
  • Notes de l’AT n° 1
  • Notes de l’AT n° 3
  • Notes de l’AT n° 2
  • Notes de l’AT n° 4
  • Notes de l’AT n° 6
  • Notes de l’AT n° 5
  • Notes de l’AI
  • AI – Formation en matière de recours à la force
  • Résumé de la mise en accusation
  • Vidéo de la mise en détention
  • Vidéo de la caméra d’intervention
  • Enregistrements des communications
  • Vidéos d’une caméra installée à bord du véhicule
  • Échanges avec le plaignant
  • Procédure sur les arrestations
  • Procédure - Intervention en cas d’incident (recours à la force - désescalade)
  • Procédure - Caméra d’intervention

Éléments obtenus auprès d’autres sources

L’UES a obtenu et examiné les éléments suivants provenant d’autres sources :
  • Rapport d’ambulance et rapport d’incident des services paramédicaux de Toronto
  • Vidéo du 320 de la rue Bay

Description de l’incident

Le scénario suivant se dégage du poids des preuves recueillies par l’UES et est résumé ci-dessous.

Le 13 février 2023, peu avant 23 h 30, le SPT a commencé à recevoir des appels au 9-1-1 concernant un homme – le plaignant âgé de 15 ans – qui brandissait un couteau et poursuivait des personnes à l’extérieur de la gare Union, sur la rue Front, à Toronto. Des agents ont été dépêchés sur les lieux pour mener une enquête.

Quelques minutes plus tard, l’AT n° 1 et l’AT n° 2 sont arrivés sur les lieux à bord de leur voiture de patrouille et ont trouvé le plaignant dans le secteur de la rue Bay et de la rue King Ouest. L’AT n° 1 a immobilisé son véhicule sur la rue Bay, face au nord, juste au sud de l’intersection. Depuis l’intérieur du véhicule, les agents ont ordonné au plaignant de lâcher le couteau. Le plaignant s’est approché du véhicule et a frappé dessus avec le couteau. Lorsque l’AT n° 1 a effectué un virage sur la chaussée pour se distancer de l’homme, ce dernier a poursuivi le véhicule. Après un certain temps, le plaignant a couru vers l’ouest le long de la rue King Ouest. L’AT n° 1 s’est engagé sur la rue King Ouest, puis s’est arrêté face à l’ouest à côté d’un autobus stationné face à l’est sur la chaussée.

L’AI et l’AT n° 4 sont arrivés sur les lieux et ont emprunté la rue King Ouest, immobilisant leur véhicule derrière celui de l’AT n° 1 et de l’AT n° 2. Le plaignant a contourné les véhicules de patrouille et l’autobus en brandissant le couteau. À un moment donné, alors que l’AI sortait de son véhicule et faisait face à l’est, le plaignant a contourné le coin arrière du côté conducteur de la voiture de patrouille et s’est approché de l’agent. L’AI a déchargé son arme à létalité atténuée à trois reprises sur le plaignant.

Le plaignant a été touché au moins une fois, mais n’a pas été neutralisé. Poursuivi à pied par l’AI, l’AT n° 2, l’AT n° 1 et l’AT n° 4, le plaignant s’est enfui vers le nord en empruntant la rue Bay. Le plaignant a reçu plusieurs décharges d’armes à impulsions alors qu’il s’enfuyait vers le nord, puis lorsqu’il a été cerné par les agents de police dans l’alcôve située devant l’entrée de l’immeuble du 320 de la rue Bay [8]. Il a finalement été menotté et placé sous garde.

Après avoir été arrêté, le plaignant a été transporté à l’hôpital où l’on a constaté qu’il n’avait pas subi de blessures graves.

Dispositions législatives pertinentes

Paragraphe 25(1) du Code criminel -- Protection des personnes autorisées

25 (1) Quiconque est, par la loi, obligé ou autorisé à faire quoi que ce soit dans l’application ou l’exécution de la loi :
a) soit à titre de particulier
b) soit à titre d’agent de la paix ou de fonctionnaire public
c) soit pour venir en aide à un agent de la paix ou à un fonctionnaire public
d) soit en raison de ses fonctions
est, s’il agit en s’appuyant sur des motifs raisonnables, fondé à accomplir ce qu’il lui est enjoint ou permis de faire et fondé à employer la force nécessaire pour cette fin.

Analyse et décision du directeur

Le 14 février 2023, le SPT a communiqué avec l’UES pour signaler que l’un de ses agents, l’AI, avait déployé, la veille, une arme à létalité atténuée sur un jeune homme, soit le plaignant. L’UES a ouvert une enquête sur l’incident et a identifié l’AI comme l’agent impliqué. L’enquête est maintenant terminée. D’après mon évaluation des preuves, il n’y a pas de motifs raisonnables de croire que l’AI a commis une infraction criminelle relativement à la décharge de son arme sur le plaignant.

En vertu du paragraphe 25 (1) du Code criminel, les agents de police sont exonérés de toute responsabilité criminelle pour la force employée dans l’exercice de leurs fonctions, à condition que cette force soit raisonnablement nécessaire à l’exécution d’un acte qu’ils étaient autorisés ou tenus de faire par la loi.

Le plaignant était manifestement en état d’arrestation au moment où l’AI a tiré sur lui avec une arme à létalité atténuée. Il avait dangereusement brandi une arme – un couteau – en direction de véhicules et de piétons circulant sur la voie publique, y compris les agents qui étaient intervenus pour gérer la situation.

Je suis en outre convaincu que l’AI a utilisé son arme à létalité atténuée en toute légalité. Le plaignant était armé d’un couteau qui pouvait de toute évidence causer des lésions corporelles graves et la mort. Il le brandissait sans retenue pour menacer les gens. De plus, il avait ignoré les ordres répétés qui lui étaient adressés pour qu’il se désarme. Ayant donné à l’AI toutes les raisons de croire qu’il se servirait du couteau, je ne peux pas raisonnablement conclure que l’agent a agi de manière excessive lorsqu’il a cherché à mettre temporairement le plaignant hors d’état de nuire en utilisant son arme à létalité atténuée alors que le plaignant se dirigeait vers lui du côté du conducteur de la voiture de patrouille. Bien que les décharges n’aient pas immédiatement mis le plaignant hors d’état de nuire pour qu’il puisse être arrêté en toute sécurité à ce moment-là, elles l’ont dissuadé de continuer à avancer sans lui infliger de blessures graves.

Par conséquent, comme il n’y a pas de motifs raisonnables de croire que l’AI s’est comporté autrement que légalement lors de son intervention auprès du plaignant, il n’y a aucune raison de porter des accusations criminelles dans cette affaire. Le dossier est clos.


Date : 14 juin 2023

Approuvé électroniquement par

Joseph Martino
Directeur
Unité des enquêtes spéciales

Notes

  • 1) Les renseignements contenus dans cette section correspondent à ceux dont disposait l’UES au moment de la notification et ne reflètent pas nécessairement la constatation des faits de l’UES à l’issue de son enquête. [Retour au texte]
  • 2) Les heures proviennent de l’horloge interne des armes et ne correspondent pas nécessairement à l’heure réelle. [Retour au texte]
  • 3) La collecte des sondes du modèle de cette arme à impulsions au 320 de la rue Bay laisse croire que l’AT n° 1 a utilisé son arme à cet endroit. [Retour au texte]
  • 4) Les éléments de preuve indiquent que l’AT n° 4 a déchargé son arme à l’intersection des rues Bay et King Ouest. [Retour au texte]
  • 5) Les cartouches déployées par l’AT n° 2 correspondent aux étiquettes d’identification anti-délinquance recueillies près des 302 et 320 de la rue Bay, ce qui laisse croire que l’AT n° 2 a utilisé son arme à ces endroits. [Retour au texte]
  • 6) Les cartouches déployées par l’AT n° 3 correspondent aux étiquettes d’identification anti-délinquance collectés près des 302 et 320 de la rue Bay, ce qui laisse croire que l’AT n° 3 a utilisé son arme à ces endroits. [Retour au texte]
  • 7) Les éléments suivants contiennent des renseignements personnels délicats et ne sont pas divulgués en vertu du paragraphe 34(2) de la Loi de 2019 sur l’Unité des enquêtes spéciales. Les renseignements importants des documents sont résumés ci-dessous. [Retour au texte]
  • 8) Les décharges des armes à impulsions ne font pas l’objet de l’enquête de l’UES. [Retour au texte]

Note:

La version originale anglaise signée du rapport fait autorité. En cas de divergence entre cette version et les versions anglaise ou française en ligne, la version originale anglaise signée du rapport l’emporte.