Communiqué de presse

Aucun motif de déposer une accusation en rapport avec un incident où un homme s’est poignardé à l’intérieur d’un magasin Chapters à Ottawa

Numéro du dossier: 16-OCI-010   

Mississauga (Ontario) (12 août 2016) ---
Le directeur intérimaire de l’Unité des enquêtes spéciales n’a trouvé aucun motif de mettre en question les actes des agents du Service de police d’Ottawa dans un incident dans lequel un homme s’est donné plusieurs coups de couteau à la poitrine dans la salle de toilettes d’un magasin Chapters.  

L’UES avait chargé cinq enquêteurs et deux enquêteurs spécialistes des sciences judiciaires d’enquêter sur cet incident

L’agent impliqué a participé à une entrevue avec l’UES et lui a remis une copie de ses notes de service. Les enquêteurs ont également interrogé le plaignant, trois agents témoins et six témoins civils.

L’enquête de l’UES a révélé ce qui suit :
  • Tôt dans la matinée du 12 janvier 2016, un jeune homme de 18 ans a téléchargé une vidéo sur Facebook. Dans cette vidéo, l’homme déclarait qu’il avait volé une camionnette, qu’il avait envie de se suicider et de tuer quelqu’un, qu’il était armé de couteaux et qu’il causerait intentionnellement une collision mortelle de véhicules si la police tentait de l’arrêter. 
  • La Police d’Ottawa a été informée de cette vidéo et l’homme a été repéré dans le magasin Chapters au 2735, rue Iris. 
  • Vers 12 h 30, le premier agent témoin est entré dans le magasin et a confronté l’homme. 
  • L’agent témoin a essayé de parler avec l’homme, mais celui-ci a sorti un couteau et s’est dirigé en courant vers le couloir où se trouvaient les toilettes. 
  • L’agent témoin s’est approché des toilettes et était à environ 15 pieds quand il a vu l’homme sur le seuil de la salle de toilettes, agitant devant lui un couteau ayant une lame de trois à quatre pouces. L’agent témoin a dégainé son arme à feu et l’a pointée en direction de l’homme, en lui ordonnant de laisser tomber le couteau. L’homme a refusé.
  • L’agent témoin a alors entamé une conversation avec l’homme et continuait à lui parler lorsque des agents de l’équipe tactique sont arrivés et que l’homme criait en direction des policiers et s’est enfermé dans la salle de toilettes.  
  • L’homme est brièvement sorti des toilettes et a vu les agents de l’équipe tactique – dont l’agent impliqué – qui tenaient leurs armes à feu et leurs armes à impulsions. L’homme a crié aux policiers et leur a dit qu’il allait se poignarder. Il est retourné à l’intérieur de la salle de toilettes.
  • Les agents ont alors décidé qu’ils devaient entrer dans la salle de toilettes pour sécuriser l’homme et ils ont demandé par radio du matériel non létal, dont un bouclier antiémeute et un pistolet à balles en caoutchouc. 
  • Quelques instants plus tard, l’homme est sorti de la salle de bain et a immédiatement laissé tomber son couteau. 
  • L’agent impliqué a ordonné à l’homme de se mettre à terre et de s’approcher des agents en rampant. Il est alors devenu évident que l’homme saignait sous sa chemise. 
  • Les agents ont immobilisé l’homme et constaté qu’il avait de nombreuses taillades à la poitrine et à l’abdomen. Les agents lui ont administré les premiers soins d’urgence en attendant que les ambulanciers arrivent et transportent l’homme à l’hôpital. L’homme a subi une intervention chirurgicale et a depuis récupéré.   
  
Le directeur intérimaire, Joseph Martino, a déclaré : « Il n’y a absolument aucun motif de mettre en question les actes de l’agent impliqué, ni, d’ailleurs, les actes de n’importe lequel des autres agents de police qui ont interagi avec l’homme. Le premier agent témoin a fait preuve d’une maîtrise de soi et d’un calme impressionnants lors de son premier contact avec l’homme. L’agent impliqué a pris le contrôle d’une situation évolutive et potentiellement dangereuse, et il l’a traitée d’une manière louable. Il a commencé par essayer de calmer l’homme, et quand il est devenu évident que l’homme pourrait s’infliger des blessures, il a demandé qu’on apporte sur les lieux du matériel d’intervention non létal. Ni l’agent impliqué ni aucun des autres agents présents du SPO n’ont fait quoi que ce soit qui ait pu exacerber la situation ou inciter l’homme à s’automutiler. »

« L’homme a décidé de se donner plusieurs coups de couteau. Il s’est infligé des blessures graves et s’est même perforé les deux poumons. L’agent impliqué n’a absolument rien fait qui ait pu contribuer à causer ces blessures. Par conséquent, aucune accusation ne sera déposée. »

L'UES est un organisme gouvernemental indépendant qui enquête sur la conduite d'agents (agents de police, agents spéciaux de la Commission des parcs du Niagara et agents de la paix du Service de sécurité de l'Assemblée législative) qui pourrait avoir entraîné un décès, une blessure grave, une agression sexuelle ou la décharge d'une arme à feu contre une personne. Toutes les enquêtes sont menées par des enquêteurs de l'UES qui sont des civils. En vertu de la Loi sur l'Unité des enquêtes spéciales, le directeur de l'UES doit :

  • considérer si un agent a commis une infraction criminelle en lien avec l'incident faisant l'objet de l'enquête;
  • selon le dossier de preuve, faire porter une accusation criminelle contre l'agent, s'il existe des motifs de le faire, ou clôre le dossier sans faire porter d'accusations;
  • rendre compte publiquement des résultats de ses enquêtes.

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